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NOTRE SAVOIR-FAIRE

Découvrez le savoir-faire artisanal et unique de la savonnerie Le Sérail à Marseille !

L’authentique savon de Marseille est fabriqué en chaudron, selon un procédé de saponification spécifique appelé « procédé Marseillais », comportant SIX étapes.
La fabrication du savon à la Marseillaise se déroule sur une semaine, où les huiles végétales subissent une transformation chimique dans de grands chaudrons.
La saponification débute par le chauffage des huiles avec de la soude, suivi de l’ajout de sel marin pour purifier le savon. La cuisson complète la transformation, et des lavages successifs éliminent les impuretés, aboutissant à un savon pur et lisse.
Chaque étape contribue à la qualité renommée du savon, avec des chaudrons capables de contenir jusqu’à huit tonnes de pâte à savon.

1ère étape : L'empatage

Dans les cuves de la savonnerie du Sérail, le maître savonnier élabore deux types de savons : le blanc et le vert.
Le premier est composé d'huile de coprah (noix de coco). La même huile entre dans la composition du second, mais en quantité réduite pour laisser la place à 50% d'huile d'olive.
Entre les deux cuves ou chaudrons de savon (un pour le blanc et un pour le vert), le maître savonnier surveille la cuisson.
 
La première étape est le mélange des huiles végétales avec l'alcali auquel on va ajouter du sel de mer. On commence par faire bouillir le mélange grâce à la vapeur d'eau qui circule au fond de la cuve dans un serpentin. Par réaction chimique, l'alcali le transforme en pâte et le sel l'épure.
 
Cette opération s'appelle l’empâtage et elle dure environ huit heures.

2ème étape : Cuisson dans les chaudrons

La cuisson consiste à faire porter à ébullition la pâte pendant quatre heures à une température d'environ cent degrés tout en soutirant régulièrement l'alcali usagé.

Commence alors toute une série de lavages. On asperge le dessus du chaudron avec de l'eau froide. L'eau étant plus lourde que la pâte, elle descend au milieu en entraînant dans sa chute les impuretés.

Durant cette période, l'attention du savonnier doit être permanente : la pâte bout et, comme du lait dans une casserole, elle peut monter soudainement. C'est à ce moment qu'il doit, avec une longue rame, brasser la pâte pour baisser son niveau. Au bout de trois ou quatre jours, pour vérifier si sa pâte est finie, le savonnier dépose une goutte de savon sur le bout de sa langue : Il la teste !

Si elle est douce, on peut passer à l'étape suivante, si ce n'est pas le cas, il faut continuer à laver la pâte. La cuisson terminée, le savonnier coupe le chauffage et couvre le chaudron afin de conserver sa température. La pâte doit alors reposer trente-six heures.

Savon de Marseille cuisson au chaudron des cubes à l'huile d'olive le chaudron à savon la Ciotat
Savon de Marseille coulage des cubes à l'huile d'olive le chaudron à savon by le sérail

3ème étape : Le coulage dans les mises

Pendant que la pâte se repose, les savonniers s'activent à l'étage en dessous. Ils préparent les mises qui acceilleront le savon.

Minutieusement, les rigoles sont installées, elles relient le fond du chaudron à la mise.
Un savonnier libère la pâte liquide. D'abord avec douceur pour vérifier si l'emplacement des rigoles est parfait. Il en profite pour coller avec une truelle le papier recouvrant les séparations en bois au sol avec du savon liquide.

Cette opération permet d'étanchéifier la mise. Un ordre du savonnier permet de libérer la cuillère du chaudron et de voir couler le savon rapidement à l'intérieur de la mise.
La coulée ressemble étrangement à de la lave en fusion.

A la sortie des rigoles, la pâte est filtrée pour retenir les dernières impuretés.
Quand la mise est pleine, on referme la cuillère avec l'arable et le savonnier égalise la surface du savon encore liquide. Le savon va alors sécher quarante-huit heures entre les séparations des mises pendant lesquels il durcit doucement.

4ème étape : Le découpage

A la surface de la mise, les blocs sont tracés au compas, à deux, puis découpés.
Les savonniers travaillent toujours à deux, ils soulèvent des blocs qui pèsent alors 40kg.

Les blocs sont empilés sur un chariot puis déposés sur la table de la découpeuse.

Ils sont alors poussés mécaniquement entre des cadres tendus de fils d'acier qui les découpent et donnent naissance aux cubes traditionnels de savon de Marseille.

Savon de Marseille découpage cubes à l'huile d'olive
Savon de Marseille séchage dues cubes à l'huile d'olive le chaudron à savon la Ciotat

5ème étape : Le séchage des cubes

Les cubes sont déposés délicatement sur des clayettes en bois munies de roulettes. Ils sécheront tranquillement pendant une quinzaine de jours.


Le savonnier prend garde de laisser un espace libre entre chaque savon pour assurer une parfaite circulation de l'air et pour pouvoir les tourner manuellement un à un.

6ème étape : L'estampillage

La dernière opération consiste à estampiller le savon avant sa commercialisation.

D'un geste machinal et régulier, le savonnier dépose chaque savon au milieu d'un moule d'une machine plus que centenaire qui, en se refermant, imprime différents logos dans la pâte durcit de savon.

Emballés, les savons sont maintenant prêts à effectuer leur voyage vers les consommateurs.

Savon de Marseille estampillage du cube à l'huile d'olive le chaudron à savon la Ciotat
savons artisanaux la ciotat

Conclusion

Les opérations successives et manuelles pour créer un véritable savon de Marseille sont innombrables, nous venons de le voir,  mais c'est le gage d'un produit authentique.

Le respect des traditions permet au Savon Le Serail d'être d'une qualité irréprochable

A la savonnerie Le Sérail, le temps n'a pas eu de prise et nous avons choisi de conserver les méthodes de fabrication trois fois centenaire.